JE SUIS UN TUEUR HUMANISTE, Livre

Je Suis Un Tueur HumanisteBabinsky a un don. Un don du ciel. Il vise et il tire comme personne. Repêché dans l’orphelinat où il a grandi par un professionnel du crime, il devient malgré lui tueur à gages.
Mais attention !
Un tueur à gages, certes, mais humaniste !
Et… qui a mis un point d’honneur à son job de liquidateur : rendre heureuse ses futures victimes avant de les tuer.

● Titre : Je Suis Un Tueur Humaniste
● Auteur : David Zaoui
● Genre : Polar
● Nombre de pages : 240 pages
● Edition : Paul et Mike
● Prix poche : 16€00



BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR, David Zaoui
David Zaoui
né en 1977 en banlieue parisienne et a travaillé comme réalisateur et producteur dans le cinéma pendant plusieurs années aux USA. Il a beaucoup voyagé, suivi le cours Florent pendant 4 ans où il a découvert la mise en scène et le métier de comédien. Il se consacre aujourd’hui à l’écriture.



◆ MON AVIS ◆

Ce qui m’a intriguée dans ce roman c’est avant tout ce résumé accrocheur et cette couverture mystérieuse. On a directement envie de trouver les réponses à ces mystères. Et j’ai aussi voulu faire la rencontre de Babinsky, cet étrange tueur à gages mais aussi un grand humaniste.

L’histoire est donc son histoire à lui, à ce meurtrier au coeur humaniste. Venant de l’orphelinat où on l’y a sorti grâce à ses talents hors pair de tireur, il est devenu tueur à gages professionnel. Mais il n’est pas comme les autres : avant de tuer ses victimes, il met un point d’honneur à les rendre heureux pour qu’ils s’éteignent, le sourire aux lèvres, les yeux rêveurs.

Avec cette histoire originale, David Zaoui a réussi à m’intriguer avec son personnage unique. J’ai trouvé qu’il n’y avait pas vraiment de fil principal de l’intrigue, si ce n’est peut-être la vie de Babinsky et ses pensées qui évoluent sur son métier. Mais il y a plusieurs fils avec plusieurs histoires et moments de sa vie. Je trouve que cela est risqué de faire cela, car il n’y a donc pas d’intrigue véritable, mise à part dans la deuxième moitié du livre où une histoire s’installe et change un peu la vie du protagoniste. Mais ici, l’auteur a réussi à relever le défi et à chaque page, on a envie d’en savoir plus.

Chaque petite intrigue concerne généralement un moment de la vie de Babinsky et aussi l’un de ses contrats. A chaque fois, on découvre des facettes de la vie quotidienne que l’on peut parfois reconnaître. Ce côté réalisme est certainement l’un des points forts du livre. En effet, les décors et certains passages sont très réalistes et nous permettent de mieux plonger dans le livre.

Les seconds points forts du roman, selon moi, sont bel et bien les dialogues. Ils sont très particulier et eux, contrairement au reste, sont un peu moins réalistes. Cependant, personnellement, j’ai vraiment trouvé ça bien, même s’ils paraissent pas assez travaillé au premier abord. Cela donne un style particulier à ces dialogues. Ce sont des répliques brèves, comme au théâtre, et cela s’enchaîne très vite dans notre esprit. On en apprend un peu plus sur les personnages et surtout sur Babinsky à travers ces dialogues originaux. Ils sont toutes en simplicité et parviennent pourtant à nous transmettre des leçons de morale !

En parlant de cela, certains passages nous transmettent aussi les valeurs que défend l’auteur. Par exemple, Babinsky défend la vie, le bonheur et critique la société actuelle. Je trouve cela bien écrit et l’opinion de David Zaoui apparaît dans les pensées de Babinsky.

Parlons maintenant des personnages, et surtout de ce tueur humaniste ! Babinsky (« Juste Babinsky » comme il se présente) vient donc d’un orphelinat, et c’est sûrement depuis ce moment qu’il veut tant rendre heureux les gens avant de les tuer. Au passage, les victimes sont toujours des gens qui ont fait du mal à d’autres. Notre tueur à gages a très peu de gens dans son entourage, il est assez solitaire et il ne peut pas crier sur tous les toits son métier qui fait peur. Il doit souvent mentir sur son identité du coup, peu de gens le connaisse vraiment. Mais parmi ces rares personnes, il y a Cyrus, son ami qui le connait depuis sa sortie de l’orphelinat et qui est un personnage assez particulier dont on entend souvent parler car c’est lui qui donne les contrats à Babinsky.

Il y a aussi son psychiatre-psychanalyste Shprinzel. Son nom étrange reflète parfaitement ce que je pense de ce personnage. Il est très étrange et intéressant à la fois. Il a une manière bien à lui d’aider Babinsky. A chaque fois que l’on assiste à un moment de discussion entre Babinsky et son psy, ce dialogue nous en apprend beaucoup sur Babinsky.

Finissons enfin cette chronique avec quelques mots sur la fin. Malgré le fait que je m’attendais parfois à certains retournements de situation, je trouve que cette fin est idéale pour ce roman.

En bref, un roman qui se distingue par son originalité et ses valeurs morales défendues par un tueur à gages au coeur humaniste.

◆ Note : ★★★★☆ ◆



EXTRAITS

« — Être heureux. Ça correspond à quoi, pour toi ?
— Je ne sais pas… Peut-être… se sentir bien, en harmonie…
je dirais… Avoir des projets, dormir, apprécier naturellement chaque instant de vie, aimer, pouvoir aimer…
— Pour aimer les autres, faut s’aimer soi-même…
— J’arrive à aimer les autres bien que je ne m’aime pas vraiment… mais… l’amour que je donne aux autres se termine toujours mal… »

◆ ◇ ◆ ◇ ◆ ◇ ◆ ◇ ◆ ◇ ◆ ◇ ◆ ◇ ◆

« Affligé, j’ai zappé en regardant toutes ces publicités où l’on cherche à vous vendre agressivement des tas de choses inutiles. J’ai écouté les commentaires de jeunes écervelés de télé-réalité baragouiner dans un verbe tristement pauvre et je me suis surpris à penser que nous vivions l’époque la plus superficielle de l’histoire de l’humanité. Une époque où des forces puissantes soutenues par des moyens colossaux s’activaient en permanence. Il fallait écraser l’intellect afin de le remplacer par une sottise abjecte. L’ultime objectif était celui de nous transformer en machines à dépenser, à nous éduquer à une sorte de réflexe pavlovien de la conso. Quand je pensais à tous ces réseaux sociaux d’où chacun vomissait sa haine et son avis sur le monde, confortablement avachis dans leur quotidien, aveugles aux réalités économiques, j’étais désespéré. Ils aboyaient et la connexion passait. »

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7 commentaires pour JE SUIS UN TUEUR HUMANISTE, Livre

  1. Gérard 34 dit :

    Moi, ça me plait ce genre de bouquin! merci pour la chronique!

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  2. BenjyL dit :

    Oh oui c’est super comme genre de bouquin, mais on l’a tellement vu tourner! L’auteur ne s’y perdrait-il pas un peu avec un unique projet?

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  3. Olivier Tr dit :

    Premier roman d’un auteur que je suivrai. j’ai vraiment aimé, merci à vous pour la chronique!

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